Gayatri mantra
Le GAYATRI MANTRA (sanskrit : गायत्री gāyatrī) provient du Rig-Véda (entre 1500 et 900 av. J.-C.).
Il est considéré comme le mantra le plus sacré des Véda, les textes ancestraux de l'hindouisme. C'est en fait une invocation au Soleil, c'est aussi une métaphore pour invoquer l'Existence qui illumine nos consciences quotidiennement
Le GAYATRI MANTRA est un des plus vieux mantras de cette planète. Il est dit que la sagesse est contenue à l'intérieur des puissantes syllabes en sanskrit et que l'ensemble de la connaissance de tous les mondes est né de ce mantra.
Le mantra invoque la lumière du Soleil, celle qui donne vie à la terre entière. Chanter ce mantra invite à diriger notre gratitude vers tout ce qui nourrit et fait croître.
La formule rend hommage à Savitur, « l'Incitateur », divinité védique du Soleil. Savitur est le Soleil qu'on peut regarder, donc levant ou couchant (il est ainsi complémentaire à Sûrya, le Soleil aveuglant). Savitur représente le pouvoir qui change la nuit en jour et inversement.
Aum bhur bhuvah Svaha(*)
Tat Savitur Varenyam
Bhargo Devasya Dhimahi
Dhiyo Yo Nah Prachodayat
« Om, Terre ! Atmosphère ! Ciel !
Méditons sur le lumineux rayonnement de l'Être admirable qui a créé le monde.
Qu'il guide nos pensées vers la Vérité »
Autres translittérations possibles :
Om, Terre, Atmosphère, Ciel,
Que l'excellent Soleil, brillant, divin et pieux, nous aide
à méditer sur nos intellects galopants.
Om, dans les 3 mondes de l'expérience, c'est « Cela », la nature essentielle propre à l'existence, qui est l'Un.
Puissent tous les êtres percevoir, par un intellect subtil et méditatif, la magnifique splendeur de la conscience illuminée.
(*) Om Bhur Bhuva Svaha évoque les trois mondes, triloka :
- Bhuloka : le plan physique, le corps ;
- Bhuvahloka : le plan astral, les émotions ;
- S(u)vahloka : le plan causal, l'ensemble des expériences accumulées au cours des incarnations.
Le Gayatri Mantra est le support mantrique pour atteindre la transcendance pure de Brahman, pour intégrer sa Lumière à l'intérieur de son corps glorieux afin de parvenir à l'état d'humain éternel, de Purusha :
« Il est un espace à l'intérieur du cœur, dans cette cavité demeure le principe psychique (Purusha), immortel et lumineux. Quant à ce morceau de chair qui pend au fond du palais comme une tétine (la luette), c'est à travers elle que sort Indra (l'âme sur le sentier de Brahman). Et là où une raie sépare la chevelure en deux, l'âme pousse les deux hémisphères du cerveau pour les séparer. C'est par là que pénètre le feu (l'éther) avec le mot « Bhur », et l'air avec le mot « Bhuvah ». C'est par là que pénètre le soleil avec le mot « Svaha », et Brahman avec le mot « Maha ». C'est là que l'âme de l'inspirant acquiert sa souveraine indépendance et devient maîtresse du mental » (Taittiriya Upanishad, VI 1-2.)