Muladhara chakra - CHAKRA RACINE

 

Le premier chakra est Muladhara Chakra.


Le « chakra racine ». Ce sont les racines qui s’ancrent dans la terre et nous donnent notre solidité et stabilité.
Ce sont nos fondations qui nous permettent de nous construire et d’être solide. Ce chakra est  notre ancrage dans la vie. C’est la confiance totale dans la vie. Si elle n’existe pas, alors tout est fragile, et peut s’écrouler facilement. Ces racines s’enfoncent dans la « Terre » qui est l’élément nourricier (fruits, légumes, céréales). Mula signifie Racine, Adhara signifie le Lieu (espace, endroit).  
Ce chakra est en rapport avec les besoins vitaux physiologiques comme l’alimentation et le sommeil (première marche de la pyramide de Maslow),

mais aussi avec le besoin affectif (sécurité et d’attention de la part des autres) (deuxième marche et troisième marche de la pyramide de
Maslow qui parle des besoins fondamentaux de l’être humain).
On appelle cela la « sécurité de base ». La base sur laquelle nous
allons construire tout le reste.
C’est une sécurité autant matérielle qu’affective, (surtout dans
des sociétés de consommation où les manques de bases sont
moindres).
- Cette sécurité est liée aux besoins fondamentaux comme l’apport de nourriture d’une part et un environnement sécurisé et sécurisant d’autre part.

Cet espace permet lorsqu’il existe d’apporter cette sécurité qui fait de ce lieu, un lieu dans lequel il est possible de se reposer, sans inquiétude à l’abri des risques et dormir apaisés.
- Les relations avec les autres se sont construites dans la conviction que les autres sont animés d’une attention bienveillante envers nous et peuvent prendre soin de nous.
Lorsque tous ces besoins sont assurés, cela se caractérise par la capacité à être dans un lâcher-rprise. Dans une confiance totale dans la vie. Le sentiment que tout se termine bien. Qu’il n’y aura pas de manque. Que la vie nous apporte ce dont on a besoin. C’est une conviction profonde et au-delà de la raison.
Le corps et le cerveau sont « rassurés » et sentent qu’ils ne vont pas manquer. Il n’est pas nécessaire de s’organiser dans un système de « survie » de « gérer les manques » et d’organiser une vigilance permanente « au cas où ? » l’on viendrait à manquer. Si ces besoins fondamentaux ne sont pas assurés ou viennent à manquer, alors cela génère un sentiment de manque de l’essentiel et créé une inquiétude, une insécurité profonde voir une angoisse existentielle.

Sur le plan anatomique


Zone du petit bassin, du coccyx, de la partie inférieure du sacrum, du périnée, de la vessie, du rectum, des os, des membres inférieurs.


Sur le plan physiologique


Ce chakra est en rapport avec le système osseux qui est solide dense et qui assure notre structure et notre squelette ; notre
ossature. Mais aussi le système digestif qui nous permet de nous nourrir et de nous développer et nous entretenir. Les fonctions associées sont donc la fabrication des cellules du sang (le système hématopoïétique est situé dans la moelle osseuse).
La capacité à digérer les aliments et les absorber.
La régulation profonde de tous les systèmes électrolytiques (sels et acides) avec la pression artérielle.
La fonction du sommeil et de récupération et de régénération de tous les systèmes durant la nuit (croissance, système immunitaire).
Les fonctions endocriniennes de la thyroïde des parathyroïdes. (Croissance des tissus, de l’os et entretien de l’énergie du corps et squelettes).
L’hormone de croissance.
Les fonctions endocriniennes surrénaliennes. Qui correspondent aux besoins fondamentaux pour construire et protéger le corps.
Le neuromédiateur en rapport avec cela, est la mélatonine. 

Les symboles du chakra

La terre, le carré, l’éléphant et les 4 pétales.
La terre (jaune) est l’élément sur lequel nous nous ancrons profondément.
La terre est le symbole de la « mère nourricière ». Celle qui nous porte et nous donne ce dont nous avons besoin. Dans toutes les mythologies, la déesse de la Terre est la mère nourricière.
Le carré : les 4 côtés qui structurent qui « contiennent » qui sont en rapport avec les 4 points cardinaux de la terre (carrée et non pas ronde dans la perception).
L’éléphant, ici dans la symbolique de Muladhara, on l'appelle Airavata, il représente la force, la solidité, avec ses 4 pattes qui assurent l’ancrage mais aussi 7 trompes.
Les 7 trompes représentent les 7 dhatus ou éléments constitutifs du corps humain selon la tradition ayurvédique. Les dhatus sont les tissus ou éléments de base qui constituent le corps. Ce sont : 
1. Rasa (plasma/lymphe)
2. Rakta (sang)
3. Mamsa (muscles)

4. Meda (graisse/adipose)

5. Asthi (os)

6. Majja (moëlle osseuse/nerfs)

7. Shukra (reproduction/tissu reproductif)

Chaque trompe de l'éléphant est ainsi liée à un de ces dhatus, symbolisant leur importance et leur rôle dans la fondation de la structure corporelle et de la vitalité physique. 
Le chakra Muladhara est associé à la stabilité (les 4 pattes de l'éléphant), la sécurité (la force de l'éléphant) et les besoins fondamentaux (1ère marche de la pyramide de Maslow), ce qui fait que cette symbolique est très en phase avec son rôle de base énergétique dans le système des chakras.
Les 4 pétales rouges représentent l’énergie de vie.
C’est dans cette zone qu’est symboliquement concentrée la Kundalini qui représente l’énergie de vie qui doit se déployer le long de la colonne vertébrale et mettra en relation les 7 chakras.

Dysfonction


Mécanisme de base :

C’est la peur de manquer de ce qui est vital à tous les niveaux. La personne va s’organiser pour « survivre » seule dans son environnement puisque c’est uniquement cet environnement de manque qu’elle connait. S’il n’y a pas eu d’attention bienveillante de la part des personnes qui l’entoure, elle va apprendre à vivre et se débrouiller seule. Elle ne compte que sur elle car elle ne peut pas compter sur les autres.
Comme elle a appris à être seule, elle n’est pas bien dans un groupe. Elle se sent mal à l’aise. Pour elle c’est un effort que de s’y trouver (anxiété sociale). Cela entraîne des difficultés à s’adapter aux différentes situations ou aux lieux ainsi qu’aux groupes. 

En cas de situation d’insécurité : 

Cela est vécu comme un sentiment de rejet des autres à son encontre. Comme le groupe ne lui a pas apporté de sécurité et ses besoins fondamentaux (autant matériels qu’affectifs), elle ne va pas s’y sentir bien et à l’aise. Elle se sent vitre très mal dans un groupe qui lui semble plus hostile que protecteur. C’est une méfiance des autres par auto-défense. Pour se faire, elle se construit une espèce de carapace, ce qui va la couper des autres ce qui sera d’ailleurs ressenti de la part des autres. Elle semble froide cassante et hautaine (à ne pas confondre avec la timidité). Elle peut être profondément misanthrope pour ce monde qui l’a rejeté. A cela, elle peut donc réagir par la fuite et l’évitement pour se protéger. Néanmoins, elle peut construire une carapace pour compenser son sentiment de misanthropie et de peur des autres et faire comme si tout allait bien en société. 

Sur un plan matériel :

Elle va être « économe » et apprendre à stocker. Mais elle ne profite pas. Elle stocke « au cas où ? ». Le bon exemple, ce sont les personnes qui ont pu connaître la guerre, elles vont vivre avec peu, même si elles ont les moyens, elles font attention en permanence. Il en est de même pour la nourriture. Elles ne vont pas se jeter sur la nourriture contrairement à ce que l’on pourrait penser. Elles vont être vite rassasiée. De ce fait elles auront une prédominance à être longilignes et minces voir maigres.

Anxiété : 

Elle est en alerte, tout l’inquiète, la lecture de la vie se fait selon un mode pessimiste, voir dépressif, depuis toujours.
« Il ne va arriver que des catastrophes ».
Cela est associé à l’insécurité constante. L’état de vigilance permanente. Elle est en permanence aux aguets. Elles ne connaissent pas
« l’insouciance ».
On peut avoir de l’anxiété généralisée des phobies, des TOC, des attaques de panique, de l’anxiété sociale.
Mais aussi une dépression de fond qui teinte toute la vie. Manque de joie, manque de confiance et d’insouciance. Sentiment de fatigue, de manque d’énergie.


Caractère : 

Elle se sent victime. Mais on l’appelle « Victime consentante ». Non pas qu’elle soit heureuse de la situation, non pas qu’elle la recherche, mais elle ne sait pas comment faire autrement. Pour elle, réagir comme cela est normal. Elle accepte cette situation comme une évidence. Elle n’est pas dans une rébellion. (Attention, cela peut évoluer par la suite avec les autres chakras).
Elle est paralysée dans ses tentatives de s’en sortir, elle se sent impuissante face aux obstacles. La peur la tétanise. Elle n’arrive pas à mobiliser son énergie bloquée. Elle se dévalorise car elle a le sentiment d’avoir été niée par autrui. Elle peut être dans une rumination et la plainte. Mais dans l’acceptation « c’est comme ça ». 


Guérison : 

Il faut développer la sensation en rapport avec « la mère nourricière ». Et renforcer l’ancrage dans son corps et en soi. La confiance dans la vie.


Sankalpa (cognition positive) :

Il faut opposer à la croyance : « je vais manquer »,
la croyance : « je ne manquerai de rien, je suis en sécurité, je peux m’abandonner à la vie qui m’apporte de manière inconditionnelle au-delà des
difficultés que j’ai pu rencontrer. »
L’objectif est de développer le sentiment (croyance profonde) d’être porté par la vie comme une mère bienveillante porte son enfant  de manière inconditionnelle et lui apporte tout ce dont il a besoin : affection et nourriture, protection et soins.



Troubles de la personnalité :

Les troubles décrits dans le DSM VI, le livre de référence en psychiatrie permettent d’associer différentes personnalités qui sont caractérisées par l’évitement du groupe.
« Personnalité évitante » timide, se cache, ne supporte pas le regard des autres.
« Personnalité Schizoïde » qui se caractérise par de la froideur, de l’absence totale d’empathie et un contrôle émotionnel total.
« Personnalité Schizotypique » qui se caractérise par une vision éthérée du monde : la connexion à des mondes parallèles, très « décalée », n’est pas du tout ancré.


Atteintes physiologiques et physiques :


Ce sentiment d’être ou d’avoir été rejeté entraine une carapace d’autodéfense pour se protéger. Le corps est en tension permanente entraînant.
- Dénutrition Ostéoporose, rachitisme, maigreur.
- Troubles digestifs à type d’indigestion. Elle ne digère rien. Troubles du transit.
- Douleurs généralisées à cause des tensions dans tout le corps. Tous les muscles sont contractés. Rigides tendus. Pouvant même donner une attitude rigide et trop droite.
La localisation des douleurs peut aussi prédominer dans le bas du ventre.
- Cela est aussi associé à un syndrome de fatigue chronique. Jamais d’énergie, toujours en économie d’énergie et de fonctionnement, une asthénie.
- Le sommeil peut être rare et la sécrétion de mélatonine s’en trouve affectée (ce qui peut favoriser le manque d’empathie et d’attention aux autres. Mais aussi de compliance et de fluidité dans les rapports avec les autres.)
- S’y associent également des troubles urinaires (anxiété).
- Les systèmes endocriniens
Les troubles liés à l’insécurité et au manque peuvent générer un état de mise en éveil et de peur constant pouvant entrainer des troubles de l’ensemble des systèmes endocriniens et immunitaires. Cela engendre à minima des infections à répétition. Mais dans les cas graves une dépression du système immunitaire, une dépression générale. 

Le système surrénalien est surstimulé au niveau des médullosurrénales (catécholamines avec l’adrénaline) et bloque le système cortisol / DHEA (La DHEA est l’hormone qui permet l’anabolisme des tissus (leur construction)). Cela entraîne un arrêt de la croissance et un état inflammatoire de bas grade.

Développement :

Le développement satisfaisant de ce chakra se fait durant les premières semaines et mois chez le bébé. (De la vie intra-utérine à 9 mois).
Durant cette période, le bébé est entièrement dépendant de son entourage. C’est l’installation de la sécurité de base.
Le bébé construit sa confiance dans la vie et dans les autres qui peuvent lui apporter ce dont il a besoin et son sentiment d’appartenir à une communauté, à un groupe qui ne l’abandonnera pas.
Dans ces premiers mois il apprend qu’il peut s’abandonner totalement à la confiance à la vie. C’est la mère nourricière qui nous apporte ce dont on a besoin de manière inconditionnelle. Si ce développement ne se fait pas de manière satisfaisante, dans les premiers mois, elle est la
résultante de circonstances. Que ce soit de parents qui ne sont pas disponibles et attentifs ou des contraintes liées à la vie qui vont momentanément éloigner les parents (hospitalisations, déplacements, décès…) non compensés par d’autres personnes.
A noter que c’est bien dans tous les cas, le ressenti du bébé qui est déterminant. C’est son expérience de ces premiers mois qui est importante et déterminante.
Dans ces cas, le trouble existe « aussi loin que l’on puisse s’en souvenir ».
A noter que ce déséquilibre peut également s’installer par la suite dans la vie à la suite d’un choc émotionnel puissant ou d’une période (source d’un sentiment d’insécurité comme un ESPT ou guerres…). Dans ces cas, il y a un « moment déclenchant », un avant, un après.

 

Conclusion


Muladhara Chakra correspond à la région du petit bassin en rapport avec la sécurité de base que l’on doit acquérir dès le plus jeune âge pour nous sentir en confiance dans la vie.
Si cette ressource ne s’installe pas et que l’on est privé des soins les plus fondamentaux, alors nous risquons d’être en insécurité permanente.
Heureusement, les étapes suivantes peuvent en partie corriger ce manque (où malheureusement l’accentuer), mais il est toujours possible de se reprendre en main et de renforcer les insuffisances par une pratique régulière.
La YogaThérapie est une excellente indication pour renforcer les ressources du Chakra racine. 

Source : IDYT 


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